4. Les élections municipales et les HLMLe 2 novembre prochain, des élections auront lieu dans près de 1100 municipalités du Québec. Les 8000 personnes qui seront élues pour assumer le pouvoir dans nos villes et villages auront une influence sur nos HLM et sur les futurs projets de construction de nouveaux logements sociaux.Rappelons-nous que dans tous les conseils d’administration des offices d’habitation, il y a de 3 à 10 administrateurs et administratrices qui sont désignés par les villes. Comme les villes doivent contribuer à 10% du déficit d’exploitation des HLM, il est primordial de s’assurer que nos élu.e.s sont favorables au logement social car, sinon, ils et elles pourraient bloquer les travaux de rénovation des HLM jugés trop onéreux à leur goût. C’est arrivé souvent dans les dernières années que des directions d’offices veulent faire des rénovations importantes mais que des conseillers municipaux mettent leur véto pour permettre à la ville de sauver des sous sur le dos des ménages les plus pauvres. Des rampes d’accès, des portes électriques, des balcons, des remises et des salles communautaires ont, ainsi, été sacrifiés.
La même logique s’applique aussi à la construction de nouveaux projets d’habitation pour répondre aux besoins des gens sur les listes d’attente des HLM. Les élu.e.s municipaux peuvent favoriser l’octroi de terrain aux offices et leur accorder des subventions pour réaliser du logement social ou, au contraire, ne pas pousser pour que les OH agissent comme développeur sans but lucratif pour, ainsi, ne pas nuire aux promoteurs privés.
On en a eu un bon exemple de ce type de débat, le 11 septembre dernier, à Coteau-du-lac, lorsque deux conseillers ont voté contre la cession d’un terrain de la ville à un développeur privé, le Groupe Firma.
"Je suis 100% contre, a laissé savoir M. Décosse. Le terrain appartient à la Ville et on aurait eu l’opportunité de faire des logements sociaux ou des habitations à prix modiques (HLM). Ça va amener des baux déraisonnables selon moi.»
La conseillère Isabelle Lemay a plaidé en faveur que «l’avenir appartient au développement un petit peu», tandis que Christine Arsenault, bien que sensible aux logements abordables ou modiques, a retenu que le projet présenté donnait un effet «wow» sans présenter des maisons toutes pareilles en rangées." -Journal Saint-François
On remarque le même manque de sensibilité à la misère dans certains projets déposés par les OH dans le Programme d’habitation abordable. Pourquoi certains offices demandent 100 % de suppléments au loyer pour loger les ménages à faible revenu alors que d’autres n’en demandent que 50% ? Là aussi, les villes doivent assumer 10% des coûts des suppléments au loyer. Certaines sont heureuses de le faire mais d’autres sont moins soucieuses d’aider les ménages les plus pauvres.
Cela vaut donc la peine de questionner les différents candidats et candidates aux élections municipales pour savoir ce qu’ils et elles pensent des rénovations dans vos HLM et du rôle que devrait jouer l’office, avec l’aide de la ville, pour répondre aux nombreuses demandes sur les listes d’attente.
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