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vendredi 21 mai 2021

Petite histoire d’une belle collaboration entre organismes



COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Petite histoire d’une belle collaboration entre organismes de Lévis :
Un gain concret pour l’ensemble de la province!

Lévis, le 20 mai 2021 –

Aux lendemains de la 48e Semaine de la dignité des personnes assistées sociales, deux organismes communautaires de Lévis souhaitent partager une expérience positive de collaboration qui a permis de faire un gain concret en lien avec l’aide sociale. Les organismes Le Filon et l'Association de Défense des Droits Sociaux de la Rive-Sud - ADDS ont uni leurs forces afin de faire clarifier un point en lien avec la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles.

Au printemps 2019, une personne assistée sociale fréquentant les deux organismes a fait part d’une situation qu’elle vivait à une intervenante de l’ADDS. L’agente en charge de son dossier d’aide sociale enquêtait sur son implication dans l’une des activités du Filon : la Banque à pitons. Ce système offre aux citoyen-ne-s de Lévis la possibilité d’échanger des services en retour de temps qui s’accumule dans leur Banque à pitons qu'ils-elles pourront utiliser à leur tour pour recevoir des services. Le tout se fait bénévolement et dans une visée de solidarité. À l’aide sociale, le bénévolat dans un organisme à but non lucratif n’est jamais pénalisé. D’où l’étonnement lorsque le Centre local d’emploi a réclamé des sommes à la personne pour avoir échangé du temps. Les systèmes d’échanges locaux tel que celui de la Banque à pitons étant relativement nouveau, la Loi tenait compte du troc de services, en le pénalisant, mais n’élaborait pas sur de tel système d’entraide. L’application de la Loi devenait donc difficile dans ce contexte. Cette réclamation fut bien sûr contestée et la personne a gagné sa cause.

Au-delà de la démarche de révision, les organismes ont décidé d’aller plus loin en demandant au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale d’ajouter une clarification dans le guide normatif de la Loi. « Pour nous, c’était important de pousser ce dossier plus loin puisqu’on a vu ça comme un exemple des nombreuses embûches auxquelles les personnes assistées sociales peuvent être confrontées au quotidien. Il ne devrait jamais y avoir de barrières à l’implication dans un organisme communautaire. » mentionne Esther Baillargeon, militante salariée à l’ADDS Rive-Sud. Elle poursuit en expliquant « les personnes assistées sociales peinent à couvrir leurs besoins de base, souvent avec des prestations qui ne correspondent même pas à 50% de la Mesure du panier de consommation. L’implication dans des organismes peut devenir essentielle sur plusieurs plans : combler ses besoins, se sentir valorisé et utile, mettre à profit ses compétences, participer de façon citoyenne, s’impliquer dans sa communauté, militer pour améliorer ses conditions de vie et bien d’autres. Sauf qu’à l’aide sociale il y a énormément de contrôle et de surveillance, des situations comme celle vécue peuvent devenir démobilisantes et décourager l’implication. Dans de telles conditions de pauvreté et où il faut sans cesse se justifier, le sentiment de dignité est difficile à atteindre. »

Des représentantes des deux organismes se sont donc rencontrées à plusieurs reprises, ont rédigé un mémoire, ont fait produire un avis juridique et finalement ont envoyé une demande de modification bien ficelée au ministère. Audrey Evers, agente de développement au Filon souligne : « L’ADDS Rive-Sud a été d’une aide inestimable pour bien comprendre la Loi et connaître les chemins pour agir pour le bien commun. Seul, le Filon aurait probablement baissé les bras ne sachant pas quelle voie emprunter pour éviter qu’une telle situation se reproduise.»
Résultat ? Le ministère a été très collaboratif et a rapidement accepté d’ajouter la clarification au guide. « Dorénavant, l’ensemble des OBNL proposant un système d’échange local seront rassurés pour les membres qui reçoivent de l’aide sociale car le guide d’application de la Loi est claire : “La participation d’une personne à un système d’échange local (SEL), au sein d’un organisme sans but lucratif (OSBL), doit être considérée comme un travail bénévole” on ne peut donc plus se faire réclamer des sommes pour cette implication sociale. Ainsi, les SEL demeurent une solution inclusive pour vaincre la pauvreté et pour répondre à ses besoins dans la dignité. » précise avec satisfaction madame Evers.

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