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dimanche 5 janvier 2020

TRISTE POUR L'AUSTRALIE... au lieu de prier réfléchissons...

Cinq actions des pouvoirs publics pour réduire les GES

De la verdure pour rafraîchir un édifice urbain
De la verdure pour rafraîchir un édifice urbain
PHOTO : ISTOCK
Mathieu Gobeil
 Mis à jour le 
Les gouvernements disposent de moyens considérables pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES). Voici quelques mesures dont on entend assez peu parler, mais dont la portée peut être immense.

1. Favoriser la rénovation et revoir les normes de construction afin de rendre les bâtiments plus efficaces sur le plan énergétique.

L’environnement bâti du Canada – soit l’ensemble des résidences et des édifices commerciaux et institutionnels – est à l’origine d’environ 12 % des émissions de gaz à effet de serre au pays; un chiffre qui grimpe à 17 % en tenant compte de l’électricité consommée dans ces bâtiments. Ces émissions proviennent en majorité du chauffage.
Au fédéral, le code national du bâtiment(Nouvelle fenêtre) pour les nouvelles constructions sera revu en 2020. Par exemple, l’utilisation du bois, qui a une faible empreinte carbone par rapport à l'acier et au béton, sera favorisée.
La révision des codes pour les bâtiments existants se fera dès 2022. Ceux qui rénovent leur demeure pourraient devoir, par exemple, refaire l’isolation avec de meilleurs matériaux, changer et mieux calfeutrer les portes et fenêtres, et utiliser des appareils plus efficaces. Le tout entraînera des coûts supplémentaires pour les propriétaires, qui devront être allégés par des incitatifs comme des subventions ou des crédits d’impôt (par exemple Rénoclimat et RénoVert, au Québec).
Structure de bois dans un immeuble de Québec.Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)
Un immeuble du parc industriel de Québec utilisant une structure de bois.
PHOTO : RADIO-CANADA / DOMINIC BRASSARD
Certaines villes se sont donné des cibles ambitieuses. Par exemple, Vancouver a adopté un code du bâtiment très rigoureux en 2008 visant à faire passer les émissions moyennes d’une maison détachée de 30-40 kilos d’équivalent de CO2 par mètre carré par an à moins de 10 kilos.
La volonté est que les provinces et territoires adoptent tous un code de construction modèle à consommation énergétique « nette zéro » d’ici 2030, en privilégiant des enveloppes isolantes performantes, une bonne orientation pour le solaire passif, et une bonne gestion de l’eau, par exemple. La production d’énergie au sein même des maisons fait partie de ce modèle.

2. Limiter l’étalement urbain et densifier les villes et les quartiers déjà construits.

L’étalement urbain participe à la destruction d’écosystèmes, comme les milieux humides, et bétonne des surfaces végétales qui sont des puits de carbone.
Les banlieues reposent quant à elles sur le modèle de la maison détachée, qui émet plus de GES(Nouvelle fenêtre) qu’un appartement ou une maison jumelée ou en rangée, puisqu'elle est généralement plus grande et qu’elle ne bénéficie pas de la protection de logements voisins.
La rue d'une banlieue.Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)
Un quartier d'une banlieue typique nord-américaine, où la voiture est reine.
PHOTO : ISTOCK / BUZBUZZER
De plus, vivre en banlieue ou dans un secteur éloigné du travail augmente les distances de transport et favorise l’utilisation de la voiture. À l’échelle du Canada, les transports (tous modes confondus) représentent 25 % des émissions de GES.
Comme le souligne l’organisme Vivre en ville, certaines municipalités ont décidé d’agir. Par exemple, dans le Grand Montréal, aucun dézonage agricole n’a été autorisé depuis 2011, en vertu du Plan métropolitain d’aménagement et de développement. Cette décision fait en sorte que l’on assiste à une certaine consolidation urbaine dans de nombreux quartiers de la métropole québécoise. De plus, 85 % des nouvelles unités d’habitation à Montréal sont bâties en mode multilogement.
Pour permettre une bonne densification, il faut miser sur l’amélioration des transports collectifs, favoriser les transports actifs, l’implantation de commerces et de services de proximité, et un aménagement urbain agréable et à dimension humaine, notamment.

3. Rebâtir le système énergétique canadien

Notre société et notre économie reposent en grande partie sur l’utilisation du pétrole et du gaz, et le Canada en possède d’énormes réserves. Nous en aurons besoin encore longtemps.
Le secteur des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) représente environ 7 % du PIB du Canada. Mais l’exploitation pétrolière et gazière compte à elle seule pour 26 % des GES du pays. C’est sans compter qu’une fois extraites, ces ressources énergétiques utilisées dans tous les secteurs représentent la majeure partie des émissions de GES.
Afin de réduire ces GES, les gouvernements fédéral et provinciaux, en collaboration avec le secteur privé, doivent se détourner, graduellement, des énergies fossiles. Cela implique, à terme, de cesser de subventionner les industries pétrolières et gazières. Les gouvernements ont investi environ 3,3 milliards d’argent public(Nouvelle fenêtre) dans ces industries en 2015, selon un rapport de groupes environnementaux.
En 2018, le gouvernement fédéral s’est engagé à acheter le pipeline Trans Mountain pour la somme de 4,5 milliards. Puis, en décembre dernier, le fédéral a annoncé 1,6 milliard supplémentaire pour redynamiser le secteur pétrolier et gazier.
Paysage du sud de l'Alberta avec une éolienne en premier plan à côté d'un ascenseur à grain et les montagnes Rocheuses en arrière-planAgrandir l’image(Nouvelle fenêtre)
Le gouvernement albertain s’est engagé à augmenter à 30 % sa production d’électricité provenant de sources renouvelables d'ici 2030.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JEFF MCINTOSH
Les investissements doivent donc se faire dans les « énergies vertes »(Nouvelle fenêtre), tout en pensant à ceux qui seront les plus touchés (employés, entreprises, industries qui dépendent du secteur des énergies fossiles) pour ne pas qu’ils soient les seuls à faire les frais de la transition énergétique. Il faut notamment former des travailleurs du pétrole et du gaz pour qu’ils puissent occuper de nouveaux emplois dans l’industrie des énergies renouvelables.
Le gouvernement albertain, par exemple, a déjà commencé à s’attaquer au problème et investit des centaines de millions pour diversifier son énergie, que ce soit par l’éolien, le solaire, l’hydroélectricité ou la biomasse, et tente de trouver des débouchés « à valeur ajoutée » pour les produits pétroliers. La province, qui dépend du charbon pour une bonne part de sa production d’électricité, s’est aussi engagée à l’éliminer complètement de son bouquet énergétique d’ici 2030.


L’Ontario, de son côté, a procédé à la fermeture de ses centrales au charbon entre 2000 et 2014, représentant quelque 8800 mégawatts, un des efforts les plus importants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au pays.

4. S'attaquer aux îlots de chaleur

On estime qu’à Montréal, lors de journées de canicule, la température en des endroits où l’on retrouve beaucoup de bâtiments, d’asphalte et peu d’arbres peut être de 12 degrés supérieure(Nouvelle fenêtre) à la température dans un grand parc comme celui du mont Royal.
Les épisodes de chaleur intense risquent de se multiplier. En 2070, Montréal pourrait connaître des températures au-dessus de 30 degrés jusqu'à 27 jours par année, alors que la moyenne aujourd'hui est de 9 jours.
Îlots de chaleur urbains à Montréal.Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)
Ilôts de chaleur urbains à Montréal
PHOTO : RADIO-CANADA
Les îlots de chaleur entraînent une hausse de l’utilisation de climatiseurs, qui contribuent aux émissions de GES de par l’électricité qu’ils consomment (ce fait est moins vrai au Québec où la source est essentiellement de l’hydroélectricité, mais c’est le cas ailleurs où l’électricité vient des énergies fossiles). Les gaz contenus dans les appareils, utilisés comme réfrigérants, peuvent eux aussi contribuer au réchauffement climatique en cas de fuite.
De plus, les surfaces asphaltées ou bétonnées qui produisent les îlots de chaleur ne captent pas le CO2, contrairement aux surfaces végétales.
Pour contrer le phénomène, les villes peuvent augmenter les espaces verts comme les parcs, planter des arbres le long des rues et ruelles et multiplier les plans d’eau. Elles peuvent aussi encourager l’installation de toits blancs, qui réfléchissent les rayons du soleil.
Elles peuvent également favoriser la création de toits verts et de murs végétaux. Les toits verts atténuent les besoins en climatisation. En hiver, la couche de substrat augmente le facteur isolant du bâtiment et réduit les besoins de chauffage. Le toit vert offre aussi la possibilité d'aménager des potagers.

5. Améliorer la gestion des déchets

Les villes doivent assurer un meilleur tri et une meilleure collecte des matières organiques ainsi qu’un traitement adéquat de ces matières, avec le compostage et la biométhanisation.
Au Canada, le secteur des déchets représente 2,6 % des émissions de GES. C’est essentiellement dû au méthane qui se dégage des sites d’enfouissement où se décompose la matière organique mélangée aux autres détritus. Lorsqu'il est relâché dans l'atmosphère, le méthane est un GES 25 fois plus puissant que le CO2.
Le Québec se donne comme cible de recycler 100 % des matières organiques en 2022. La province avait initialement établi des cibles de 60 % pour 2015 et de 100 % pour 2020, mais a ensuite repoussé ces objectifs pour les établir à 60 % en 2018 et 100 % en 2022, à la demande des municipalités. Actuellement, au Québec, seulement 30 % des municipalités offrent la collecte des matières organiques.
L'Ontario songe aussi à interdire de jeter aux ordures les déchets alimentaires d'ici 2022 et pourrait forcer la population à composter. À l’heure actuelle, seulement 25 % des déchets organiques transitent par les infrastructures prévues à cet usage. La province met beaucoup d’efforts sur les gens habitant les tours à condos et les immeubles d’habitation de Toronto qui compostent très peu.
Un homme tient du compost dans ses mains.Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)
Les plantes n’absorbent pas les allergènes pendant leur croissance.
PHOTO : ISTOCK

À Montréal, les émissions de GES liées aux matières résiduelles ont chuté de 78 %(Nouvelle fenêtre) entre 1990 et 2014 grâce entre autres à l’amélioration des systèmes de captage du biogaz émis par les sites d’enfouissement. Mais il reste du chemin à parcourir.
La Ville de Montréal prévoit l’ouverture dans les prochaines années sur son territoire de centres de compostage et d’usines de biométhanisation permettant de produire efficacement, à partir de la matière organique, du biogaz qui peut ensuite être utilisé comme source d'énergie.

Changements climatiques : l’urgence d’agir

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