Membres du CA, avez-vous pensé à votre DG ?
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En s’intéressant au milieu des OBNL, on constate que la majorité des ressources s’adressent aux administrateurs et aux conseils d’administration. Bien que ce ne soit pas tous les OBNL qui ont du personnel, plusieurs organisations sont gérées et opérées par des professionnels. Il est important de considérer leur rôle : il y a de nombreux défis auxquels les directeurs généraux doivent faire face.
Ils se sentent seuls
Comme les entrepreneurs et les présidents de compagnie, les DG vivent une solitude immense. Ils sont seuls au sommet de leur pyramide. Ils sont pris entre leur conseil d’administration et leurs employés, une situation qui peut être très inconfortable. Ils ne sont pas toujours compris par leur personnel ou les administrateurs, car chacun des acteurs a ses propres objectifs, souvent aux antipodes. Cela peut créer une énorme pression pour les DG. Ils peuvent avoir l’impression de se retrouver entre l’arbre et l’écorce.
Ils sont à la fois le chef d’orchestre et l’orchestre
On leur demande de mener les troupes pour accomplir une mission. Pour différentes raisons, il n’est pas rare que les ressources humaines ne suffisent pas à la tâche. Les directeurs mettent donc la main à la pâte et deviennent des praticiens en plus d’être gestionnaires, sans compter qu’ils devront rendre des comptes pour chacune des actions entreprises dans l’organisation et pour les employés fautifs.
Ils doivent savoir tout faire
Le parallèle avec un entrepreneur est frappant. Tout comme lui, les directeurs doivent être en mesure de faire de la communication, de gérer les budgets, de connaître les règlementations et de faire de la recherche de commandite et autres tâches connexes. Paradoxalement, une grande majorité des conseils d’administration sont structurés pour avoir des spécialistes dans chaque discipline. On demande donc au DG d’être fort dans tous les domaines : la gestion, la vente, la communication et les ressources humaines.
Ils sont souvent sous-payés
Pour être de bons directeurs généraux, il faut croire à la mission de l’organisation de manière viscérale. Souvent, leurs conditions de travail ne sont pas optimales compte tenu de l’importance de leurs tâches. Les locaux sont mal adaptés, les systèmes informatiques ne sont pas à jour, les moyens de communication sont limités, etc. Ils sont souvent mal payés et il est rare qu’ils bénéficient d’avantages sociaux tels les programmes d’assurances collectives, les contributions au REER ou des congés mobiles payés.
Ils vivent une grande insécurité
Les OBNL sont souvent financièrement fragiles. Gérer une organisation avec un budget limité et une situation précaire place les directeurs dans une position délicate. Appuyer une mission, renouveler les programmes et les équipes peut être difficile sans profit et avec des revenus limités
Ils sont souvent perdus
Un des rôles primordiaux d’un conseil d’admiration est de déterminer la stratégie qui oriente la destinée de l’organisation. Si la mission est vague et qu’il y a absence de vision, il est difficile pour un DG de savoir où s’en aller. Il arrive fréquemment que le DG impose son orientation à l’organisation pour pallier le manque de vision. Cependant, il doit être l’exécutant de la stratégie déterminée par le CA, et ne doit pas la dicter. Pour bien accomplir son travail, il doit être bien orienté.
En résumé, les directeurs généraux équivalent à des super héros portant leur organisation sur leurs épaules. Ils subissent énormément de pression et réussissent à livre d’impressionnants résultats considérant les ressources limitées mises à leur disposition.
Quelques conseils pour mieux soutenir les DG :
- Écoutez-les : soyez à l’affût de leurs préoccupations et de leurs enjeux de gestion.
- Prévoyez des fonds pour les soutenir : ils ont d’énormes besoins de formation, car on leur demande de tout savoir et d’être excellents dans toutes les sphères de la gestion.
- Il est important qu’ils puissent rencontrer des pairs pour échanger et être exposés aux meilleures pratiques du marché (conférences, congrès, groupes de soutien, mentorat, etc.).
- Connaissez-les : prenez le temps de connaître la personne qui est responsable de réaliser votre mission et votre vision.
- Prenez conscience : demandez-vous comment vous vous sentiriez si on vous imposait les mêmes conditions que vous imposez à votre directeur général.
À propos de Stéphane Parent
Comptant près de 24 ans d’expérience en communication événementielle et expérientielle, Stéphane Parent est fondateur de Conciergerie Marketing, spécialisé dans l’optimisation des revenus autogénérés et la commandite. Il enseigne également la stratégie et la commercialisation événementielle à l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec. En 2017, avec un associé, il lance ESPACE OBNL.
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