Bonjour,
Étant donné que nous n’avons pu régler notre problème technique et que le 25 octobre avance à grands pas, nous vous invitons à vous inscrire par téléphone pour la journée de réflexion organisée par le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le Conseil du statut de la femme et la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Vous trouverez en pièces jointes l’invitation ainsi que l’horaire détaillé de la journée.
Pour vous inscrire, veuillez me retourner ce formulaire par courriel ou composer le 418 528-9866, poste no 1 ou poste no 2, avant le 18 octobre.
Désolée pour cet inconvénient et merci pour votre participation à cette journée qui s’annonce des plus intéressantes.
____________________________
Jeannine Arseneault
Secrétaire générale
Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale
425, rue Jacques-Parizeau, RC 145
Québec, QC G1R 4Z1
Téléphone : (418) 528-9866
Cellulaire : (418) 473-5819
Télécopieur : (418) 643-6623
OBJET : Journée de réflexion sur le revenu
minimum garanti
Nous avons le plaisir de vous inviter à
participer à une journée nationale de réflexion sur le revenu minimum garanti.
Cette activité se tiendra le 25 octobre prochain à Montréal, au Palais des
congrès (201, avenue Viger Ouest), de 8 h 30 à 16 h 30.
Nous vous encourageons à faire connaître cette activité dans vos milieux
respectifs et, le cas échéant, auprès de vos groupes membres.
Organisée conjointement par le Comité
consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, la Commission
des droits de la personne et des droits de la jeunesse et le Conseil du statut
de la femme, cette journée vise à alimenter les réflexions sur les enjeux liés
à l’implantation d’un revenu minimum garanti. Ce sera l’occasion d’entendre les
préoccupations des divers groupes interpellés par ces questions, le tout dans
une perspective de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, de respect
des droits et libertés de la personne et d’égalité entre les femmes et les hommes.
Vous
trouverez, ci-joint, le programme de la journée. Nous vous invitons à vous inscrire soit par courriel à l’adresse jeannine.arseneault2@mtess.gouv.qc.ca
ou encore par téléphone au 418 528‑9866, poste 1 ou poste 2,
avant le 18 octobre prochain. Nous souhaitons la participation de
personnes de milieux et de profils variés afin que les échanges soient
représentatifs des préoccupations de plusieurs groupes s’intéressant au revenu minimum
garanti. Il est possible de s’inscrire à titre de représentante ou représentant
d’un organisme, avec un maximum de deux personnes par organisme. Vous pouvez
également vous inscrire à titre individuel.
Connaissant votre intérêt pour les
sujets débattus au cours de cette journée, nous espérons pouvoir compter sur
votre présence, qui enrichira assurément les discussions.
Veuillez agréer l’expression de nos
sentiments distingués.
Richard Gravel, président
Comité consultatif de lutte contre la
pauvreté et l’exclusion sociale
PROGRAMME
JOURNÉE
DE RÉFLEXION SUR LE REVENU MINIMUM GARANTI
25
octobre 2017 – De 8 h 30 à 16 h
Palais
des congrès, 201, avenue Viger Ouest, Montréal,
Avant-midi
8 h 30 Accueil
9 h Mot de bienvenue et objectifs de la journée
9 h 30 Le mot des organisateurs de la journée
·
La
protection des droits économiques et sociaux et la Charte des droits et
libertés de la personne
·
Les
inégalités entre les femmes et les hommes
·
La
pauvreté et des conditions de vie décentes pour toutes et tous
10 h 10 Pause
10 h 30 Panel – Les enjeux de la mise en place d’un revenu minimum
garanti
·
Sylvie
Morel, économiste et professeure au Département des relations industrielles,
Université Laval
·
Luc
Godbout, directeur du Département de fiscalité et titulaire de la Chaire de recherche
en fiscalité et en finances publiques, Université de Sherbrooke
11 h 20 Questions et échanges avec la salle
12 h Dîner servi sur place
- - - -
- - - - - - - - - - -
Après-midi
13 h 30 Ateliers
1. Le revenu minimum garanti : une
mesure de lutte contre la pauvreté?
2. L’intégration au marché du
travail, le travail atypique et l’accès aux mesures d’employabilité
3. La reconnaissance du travail
invisible et des responsabilités familiales
4. Le revenu minimum garanti et l’effectivité
des droits économiques et sociaux garantis par la Charte québécoise des droits
et libertés de la personne
5. L’articulation du revenu minimum
garanti avec les autres mesures de protection sociale et la fiscalité
6. Le revenu minimum garanti et la
participation sociale des personnes en situation de handicap
14 h 45 Pause
15 h Retour en plénière
16 h Conclusion
LES PANÉLISTES
Luc Godbout
Directeur
du Département de fiscalité et titulaire de la Chaire de recherche en fiscalité
et en finances publiques à l’Université de Sherbrooke, où il enseigne depuis
une douzaine d’années, Luc Godbout manifeste un grand intérêt pour la fiscalité
comparée. Ses recherches récentes ont porté particulièrement sur la structure
fiscale dans la détermination de la croissance économique, sur les conséquences
du vieillissement de la population sur les finances publiques ainsi que sur le
financement des régimes publics de retraite. Son expertise l’a appelé à
conseiller le gouvernement du Québec au sein du Comité d’experts sur l’avenir
du système de retraite québécois et, plus récemment, de la Commission d’examen
sur la fiscalité québécoise, qu’il a présidée.
Sylvie Morel
Sylvie
Morel est économiste et professeure titulaire au Département des relations
industrielles de l’Université Laval. Ses enseignements et ses recherches
portent sur les politiques publiques de l’emploi, la sécurité sociale et la
théorie économique. Ses travaux sont menés dans une perspective
institutionnaliste et féministe. Elle a collaboré à plusieurs réseaux de
recherche féministes, notamment à des fins de formation sur les théories
économiques pour les groupes de femmes. Elle est membre du Réseau québécois en
études féministes (RéQEF) ainsi que chercheuse associée à la Chaire
Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés. Signataire du Manifeste pour un Québec solidaire
(2005), elle a contribué au site Économie
autrement, qu’elle a cofondé. Enfin, elle a aussi siégé, de 2014 jusqu’à
tout récemment, au comité de direction du Centre d’étude sur la pauvreté et
l’exclusion (CEPE), lequel est rattaché au ministère du Travail, de l’Emploi et
de la Solidarité sociale.
LES ATELIERS
Tous les ateliers, selon
le thème propre à chacun, aborderont les questions suivantes :
·
L’implantation
d’un revenu minimum garanti est-elle pertinente? Pourquoi?
·
Si
oui, ce revenu devrait-il être ciblé ou universel? Pourquoi?
·
Comment
tenir compte de la diversité, des réalités particulières, notamment des
discriminations vécues par les femmes, les personnes immigrantes, racisées, autochtones
et en situation de handicap, et du croisement des inégalités dans la mise en
place d’un revenu minimum garanti?
·
Est-ce
qu’un tel revenu aurait un effet sur la pauvreté et les inégalités?
·
Est-ce
qu’un tel revenu aurait un effet sur le respect des droits, notamment des
droits garantis par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne?
DESCRIPTION DES ATELIERS
1.
Le
revenu minimum garanti : une mesure de lutte contre la pauvreté?
Au
Québec, la lutte contre la pauvreté s’articule autour de la Loi visant à lutter
contre la pauvreté et l’exclusion sociale, qui prévoit une stratégie nationale
de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et un plan d’action
gouvernemental à cet effet. La stratégie parue en 2002 fait mention d’un revenu
de solidarité devant correspondre au revenu disponible de consommation dont
disposeraient les personnes. Outre le crédit d’impôt pour la solidarité,
peu d’autres mesures ont été mises en place jusqu’à maintenant pour atteindre
cet objectif.
Cet axe devrait être développé dans le troisième
plan d’action en matière de
lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, annoncé pour
l’automne 2017. Il devrait proposer des mesures prenant en compte les
conclusions du comité d’experts mandaté par le gouvernement pour se pencher sur
la question du revenu minimum garanti et notamment explorer de nouvelles
approches visant à lutter encore plus efficacement contre la pauvreté.
Dans
sa forme actuelle, l’aide financière de dernier recours peut être considérée
comme une forme de revenu minimum garanti ciblé vers les personnes qui ont
épuisé toutes leurs ressources et pour qui l’aide n’est pas conditionnelle à
des mesures d’intégration en emploi. Mais le revenu minimum garanti peut aussi
revêtir un caractère universel.
L’atelier
vise à discuter de ces enjeux et sera entre autres l’occasion de répondre aux
questions suivantes :
·
Est-il préférable que le revenu minimum garanti
demeure une mesure ciblée dans une optique de lutte contre la pauvreté?
·
Dans le cas où il viserait notamment à lutter
contre la pauvreté, quel devrait être le revenu minimal fixé?
·
Quelles sont les conditions à mettre en place pour
que le revenu minimum garanti soit une réelle mesure de lutte contre la
pauvreté?
2.
L’intégration
au marché
du travail, le travail atypique et l’accès aux mesures d’employabilité
L’instauration
d’un revenu minimum garanti pourrait-elle contribuer à redéfinir les mesures
d’intégration au marché du travail? Pourrait-elle améliorer l’accès à ces
mesures? Permettrait-elle d’établir de meilleures conditions d’emploi pour les
personnes exerçant un emploi atypique, à l’heure où ce type de travail se
répand? Permettrait-elle de mieux établir la distinction qui s’impose entre les
mesures d’aide financière et les mesures d’aide à l’emploi? Un revenu minimum
garanti favoriserait-il le développement des mesures d’insertion en emploi
respectueuses des droits et menant à des emplois de qualité? Si oui, quelles
modalités le revenu minimum garanti devrait-il prendre pour ce faire?
L’atelier
sera l’occasion de réfléchir à la place que devrait occuper un revenu minimum
garanti dans le cadre d’une approche d’insertion en emploi tenant compte :
1) de la discrimination systémique en emploi, qui affecte particulièrement
certains groupes, dont les femmes, les personnes racisées ou immigrantes, les
Autochtones et les personnes en situation de handicap, ainsi que 2) de la
discrimination intersectionnelle que peuvent subir les personnes caractérisées
par plusieurs motifs de discrimination lorsque vient le temps de trouver un
emploi.
L’atelier
vise aussi à discuter des effets qu’aurait la mise en place d’un revenu minimum
garanti sur les conditions de travail dans les emplois atypiques (à temps
partiel, temporaire, occasionnel ou sur appel, autonome, etc.). Quelle serait
l’influence du revenu minimum garanti sur ces conditions de travail? Son
introduction contrerait-elle la précarisation du travail liée à l’accroissement
des emplois atypiques, notamment chez les groupes surreprésentés dans ces
emplois, comme les femmes et les jeunes? Les personnes exerçant un emploi
atypique seraient-elles favorisées par l’introduction d’un revenu minimum
garanti? Comment s’assurer, par exemple, qu’elles cessent d’être désavantagées
par le poids des doubles cotisations (d’employeur et d’employé) aux programmes
de protection de la main-d’œuvre?
Enfin,
l’atelier permettra d’envisager les risques d’augmenter la marginalisation des
personnes sans emploi par l’introduction de diverses formules de revenu minimum
garanti et de discuter des façons de contourner ces risques.
3.
La
reconnaissance du travail invisible et des responsabilités familiales
Pour
aider efficacement les personnes qui en ont besoin, le revenu minimum garanti
devrait-il tenir compte de leur situation personnelle et familiale? La présence
d’enfants n’affecte pas de la même manière le parcours des femmes et celui des
hommes. De même, la responsabilité de s’occuper de proches malades ou de
parents en perte d’autonomie est encore assumée dans une plus large mesure par
les femmes. Cette réalité revêt d’ailleurs différents visages pour les femmes,
par exemple selon leur niveau de scolarité, leur âge, leur origine ethnique ou
nationale, leur état civil, leur condition sociale.
Même
si les taux de participation au marché du travail des femmes se sont grandement
rapprochés de ceux des hommes durant les dernières décennies, les parcours de
vie des travailleuses et des travailleurs ne sont pas devenus homogènes pour
autant. La prise en charge du travail domestique et de la sphère du care, soit du fait de s’occuper de
proches, impose toujours un fardeau important, mais invisible, pour les femmes.
L’atelier vise ainsi à discuter des conditions qui permettraient de s’assurer
que l’introduction d’un revenu minimum garanti n’ait pas pour effet d’accentuer
cette division du travail entre les femmes et les hommes. Par quelles modalités
un projet de revenu minimum garanti pourrait-il favoriser une meilleure
reconnaissance économique du travail invisible réalisé dans l’espace
domestique, principalement par les femmes?
4.
Le
revenu minimum garanti et l’effectivité des droits économiques et sociaux
garantis par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne
La
pauvreté constitue une atteinte aux droits et libertés de la personne protégés
par la Charte québécoise et un déni de ces droits. Comme l’exclusion sociale,
la pauvreté touche plus particulièrement certains groupes de notre société,
tels que les personnes en situation de handicap, les personnes immigrantes ou
racisées, les Autochtones ou les femmes. On doit également tenir compte du
cumul des précarités et de la situation spécifique des personnes susceptibles
d’être discriminées sur la base de plusieurs motifs de discrimination. À titre
d’exemples, citons seulement les femmes autochtones ou les jeunes racisés.
C’est ce qu’on appelle la discrimination intersectionnelle.
Conformément
au droit international, la Charte québécoise des droits et libertés de la
personne reconnaît plusieurs droits économiques et sociaux. La Charte garantit
entre autres : le droit de toute personne dans le besoin à des mesures
d’assistance financière et à des mesures sociales susceptibles de lui assurer
un niveau de vie décent; le droit à des conditions de travail justes et
raisonnables; le droit de tout enfant à la protection, à la sécurité et à
l’attention de ses parents (ou des personnes qui en tiennent lieu). À certains
égards, la Charte affirme également le droit à la santé, le droit à l’éducation
et le droit au logement.
L’atelier
permettra d’abord de présenter brièvement les droits économiques et sociaux
protégés par la Charte et d’expliquer ce qu’on appelle « l’effectivité des
droits », c’est-à-dire l’effet qu’ils produisent. Ce sera ensuite
l’occasion de discuter des conséquences qu’aurait la mise en place d’un revenu minimum
garanti sur ces droits et sur leur effectivité. Ces droits seraient-ils mieux
respectés avec l’instauration d’un revenu minimum garanti? Si oui, à quelles
conditions? Et quelles mesures doit-on prendre afin de s’assurer que la mise en
œuvre d’un revenu minimum garanti ne contribue pas à la discrimination visant déjà
les personnes en situation de pauvreté, notamment les groupes plus touchés par
la pauvreté dans notre société en fonction de l’intersectionnalité de
différents motifs de discrimination?
5.
L’articulation
du revenu minimum garanti avec les autres mesures de protection sociale et la
fiscalité
Plusieurs
formules de revenu minimum garanti ont été proposées ou explorées au fil des
ans, ici ou ailleurs dans le monde. La mise en place de certaines de ces
propositions pourrait
constituer une avancée, par contre d’autres sont plus susceptibles
d’entraîner des reculs dans la protection sociale et dans la mise en œuvre des
droits économiques et sociaux. La question se pose dès lors : comment le
revenu minimum garanti devrait-il s’articuler avec les autres mesures de
protection sociale (par exemple l’aide sociale, le régime des prêts et bourses
pour étudiants, l’assurance maladie, les services de garde éducatifs à
l’enfance à prix réduit, l’allocation-logement, l’assurance parentale, les
prestations familiales et le Régime de rentes) et avec l’impôt?
Quels
dispositifs faudrait-il prévoir pour agencer le revenu minimum garanti avec ces
autres mesures de façon à ne laisser personne de côté? Comment éviter de créer
des bris de continuité dans l’évolution du revenu des personnes soutenues?
Comment s’assurer qu’un revenu minimum garanti ne mène pas à l’affaiblissement
du filet de sécurité sociale existant?
Face
au risque, réel, de se contenter de transposer dans le projet de revenu minimum
garanti les mesures administrées par le gouvernement québécois et de miser sur
les économies d’échelle pour alléger le coût global de la protection sociale, à
quelles conditions un revenu minimum garanti permettrait-il d’élargir cette
protection, de manière à mieux contrer la pauvreté et les inégalités?
6.
Le revenu minimum garanti et la participation sociale
des personnes en situation de handicap
La Charte québécoise des droits et libertés
interdit toute discrimination envers les personnes en situation de handicap,
que ce soit en raison de leur handicap ou d’un moyen qu’elles utilisent pour
pallier celui-ci. Dans ce cadre, il faut interpréter largement la notion de
handicap. On doit corriger les obstacles qui empêchent la pleine participation
des personnes en situation de handicap à la société plutôt que de leur proposer
des mesures en marge de celles qui sont offertes à l’ensemble de la population.
L’enjeu du droit à l’égalité est ici d’assurer leur participation sociale.
Cette approche rejoint d’ailleurs celle de la Convention
relative aux droits des personnes handicapées. Le préambule de cette convention
explique entre autres que le handicap doit être défini comme l’interaction
entre l’incapacité d’une personne et les barrières (comportementales ou
environnementales) que nos sociétés instituent. Ainsi, plus on élimine ces
barrières, plus les personnes en situation de handicap peuvent aspirer à une
participation sociale en pleine égalité.
En 2017, les barrières à la pleine participation
sociale des personnes en situation de handicap sont encore nombreuses,
notamment en matière d’éducation et d’emploi.
Certes, le revenu minimum garanti ne constitue pas
une mesure destinée spécifiquement aux personnes en situation de handicap.
L’atelier permettra toutefois de discuter de l’apport potentiel d’un revenu
minimum garanti à la levée des barrières auxquelles elles sont confrontées et à
l’atteinte de l’objectif d’assurer leur pleine participation sociale. On s’intéressera
également aux modalités que devrait emprunter la formule de revenu minimum
garanti retenu pour tenir compte de la réalité propre aux personnes en
situation de handicap. Ce faisant, les participants et les participantes devront
prendre en considération les différents motifs de discrimination et d’exclusion
qui mènent souvent à la pauvreté. Ils devront aussi considérer le croisement
qu’on observe entre le handicap et d’autres motifs de discrimination comme le
sexe, la condition sociale, l’origine ethnique ou nationale et le fait d’être
racisé.
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