OSER DOUTER - RÉFLEXION CITOYENNE

OSER DOUTER - RÉFLEXION CITOYENNE

Des alternatives sont possibles, osons douter !

Québec, 22 septembre 2015 – Cet automne, le collectif Oser Douter ⁽¹⁾ se joint au Mouvement pour un Élan Global⁽²⁾ et au département d’Anthropologie de l’Université Laval pour offrir une série de cinq soirées-débats axées sur la réflexion citoyenne. Nous invitons le public à questionner certains grands enjeux de société. Nous pensons au climat, à la place prise par les carburants fossiles dans notre économie, à la pauvreté et aux politiques d’austérité. Des personnalités viendront nourrir le débat, dont Dominic Champagne, Camil Bouchard, Alain Deneault, Éric Pineault, Yves-Marie Abraham, Serge Petitclerc et Karel Mayrand.

Les cinq événements auront lieu à Québec les mercredi soir à 19 h, à l’amphithéâtre Roland-Arpin du Musée de la civilisation (sauf pour la séance Austérité et pauvreté). La première soirée, le 23 septembre, est sous le thème : Désinvestir des hydrocarbures. Éric Pineault, professeur de sociologie à l'UQAM et Sébastien Collard, cofondateur de Recycle ta Caisse, proposeront une réflexion critique et un témoignage inspirant sur les enjeux de l'économie des carburants fossiles et l’action citoyenne. La semaine suivante, le 30 septembre, nous associerons Climat et politique avec Dominic Champagne, homme de théâtre et activiste, et Camil Bouchard, universitaire et ex-député, qui feront une critique virulente de l’obstination de nos gouvernants à garder contre vents et marées le cap sur l’économie du pétrole, du gaz et des pipe-lines.

Dans le cadre de la « Semaine pour l’élimination de la pauvreté », la séance Austérité et pauvreté du 14 octobre aura lieu au Complexe Méduse. L’objectif est de réfléchir sur l’incidence de l’austérité sur les personnes en situation de pauvreté. Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, montrera les répercussions de ce modèle économique sur les moins nantis, mais aussi sur l’ensemble de la population. Marie-Ève Duchesne du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, illustrera comment l’austérité accroît au-delà du soutenable la pression sur les organismes communautaires. Jimena Michea, du RAIIQ, nous exposera la complexité du phénomène d'itinérance dans la ville de Québec, souvent réduit à quelques préconceptions.

Au lendemain des élections fédérales, une soirée sur le thème Sortir de l’extractivisme est organisée le 4 novembre. Elle est l’occasion d’échanges à propos de la place considérable qu’occupe l’extraction des ressources naturelles dans l’économie canadienne. Quels sont les impacts sociaux, politiques et environnementaux de notre rapport présent aux ressources naturelles? Notre prospérité dépend-elle de notre capacité à intensifier l’exploitation de notre environnement? D’autres modèles sont-ils envisageables, et quels peuvent-ils bien être ? La discussion sera lancée par des interventions d’Alain Deneault, auteur de divers ouvrages sur le rapport du Canada au secteur des ressources naturelles, et d’Yves-Marie Abraham, professeur aux HEC et militant pour la décroissance. La soirée servira également à lancer un nouvel ouvrage qui paraitra cet automne aux éditions Écosociété, intitulé Creuser jusqu’où ? Extractivisme et limites à la croissance.   

Enfin, le 11 novembre, aux portes de la Conférence de Paris, une séance est consacrée aux Changements climatiques. Karel Mayrand, directeur de la Fondation David Suzuki pour le Québec, Hugo Séguin, de l'Université de Montréal, et Catherine Potvin, biologiste à l’Université McGill souligneront l’urgence d’investir dans l’éducation citoyenne et la protection de la biodiversité. Ils nous expliqueront le potentiel des alliances, comme avec le Réseau Action Climat, un groupement mondial incitant les gouvernants et les citoyens à prendre enfin les mesures qui s’imposent pour endiguer l’impact des activités humaines sur le climat.

⁽¹⁾ OSER DOUTER est un collectif spontané de Québec issu du constat, saisissant, de l'indigence du débat public sur les grands enjeux de l'heure. Des enjeux comme le climat, la pauvreté, l'injustice. Des maux qui pèsent sur le Canada, le Québec et la vie de toutes et tous sans exception dans la région de Québec. Nous sommes des intellectuels, mais nous sommes d'abord des citoyens. Prendre publiquement la parole est un devoir de conscience, c'est l'espoir d'aider la réflexion citoyenne à se sortir des ornières dans lesquelles la confine un discours social, politique, et économique simpliste véhiculé sur tant de plateformes. Il faut parler. Il faut se parler.

Karen Bouchard, Sarah Bourdages-Duclot, François Desjardins, Éric Gagnon Poulin, Martin Hébert, Jean Michaud, Marc-André Morency.

⁽²⁾ LE MOUVEMENT POUR UN ÉLAN GLOBAL est « un collectif d’objectrices et d’objecteurs de conscience qui souhaitent se libérer des hydrocarbures et bâtir un monde juste et viable. C’est un mouvement de résistance à l’invasion systématique de notre territoire par les pétrolières et par de puissants intérêts financiers. Notre objectif est de marquer une rupture avec l’économie pétrolière et les intérêts qui la soutiennent, au profit de la protection du climat, de l’environnement et d’une économie prospère, durable et solidaire. Nous souhaitons que 100 000 signataires se joignent à nous d’ici à la conférence de Paris sur le climat à la fin 2015. »

Camil Bouchard, Dominic Champagne, Jérôme Dupras, Annie Roy, Karel Mayrand, Gabriel Nadeau-Dubois, Éric Pineault, Laure Waridel.