Tel que publié dans le Placoteux:
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10 novembre 2014 à 06h00
Santé : Kamouraska veut sauver ses services de proximité
Jean Desjardins, CSSS de Kamouraska, Yvon Soucy, préfet, Sylvain Hudon, maire de La Pocatière, Dr Gaétan Lévesque, Brigitte Pouliot, SADC et Sylvain Thiboutot, CLD.
SAINT-PASCAL/LA POCATIÈRE - Les élus et intervenants en santé et en économie du Kamouraska se sont mobilisés mercredi pour sonner l’alarme. La loi 10 du ministre de la Santé Gaétan Barrette leur fait craindre le pire, surtout en ce qui concerne l’Hôpital de La Pocatière.
Le ministre abolira les CSSS des régions pour faire une méga organisation régionale, à Rimouski. Le Kamouraska n’en est même plus à vouloir sauver son CSSS, mais veut maintenant s’assurer que la région soit bien représentée à la table rimouskoise du futur CISSS (Centre intégré de santé et de services sociaux).
La nouvelle formule privilégiera un PDG régional et 13 membres nommés par le ministre pour le conseil d’administration. La crainte au Kamouraska, qui est un petit CSSS à dimension humaine, est que les décisions ne soient pas prises en fonction des réalités d’ici.
« Je vous donne un exemple », a imagé le directeur des Services professionnels Gaétan Lévesque. « Notre bloc opératoire ne fonctionne pas à pleine capacité ici à l’Hôpital de La Pocatière. Nous, on craint que les membres du futur CA prennent une décision qui manquerait de vision. Qu’est-ce qui peut arriver? On va envoyer les gens dans les hôpitaux régionaux (Rivière-du-Loup par exemple), on va se dégrader et ça nous rend vulnérables », a résumé monsieur Lévesque.
« Si Rimouski décide que le scanneur qu’on s’est acheté à La Pocatière s’en va à Rivière-du-Loup, bien il va s’en aller à Rivière-du-Loup », ajoutait pour sa part le président actuel du CSSS de Kamouraska, M. Jean Desjardins. « Il faut que la population réagisse et soit consciente de ce que ça peut impliquer ».
On craint également qu’en gérant les services de santé d’un si grand territoire sous forme de CISSS, on nivelle les services. « On va tracer une ligne pour tous les CSSS de ce qui est moins bon et ce qui est meilleur et il faudra se conformer à cette moyenne, alors que nous avons tous nos petites réalités différentes. Le problème ne s’applique pas seulement au Kamouraska », ajoutait monsieur Desjardins.
Le CSSS, la MRC, le CLD et la SADC ont convenu d’envoyer des résolutions similaires qui demandent de modifier la loi pour reconnaître les particularités de chacun et aussi de s’assurer d’une représentativité de tous les territoires de MRC.
Rappelons que le ministre de la Santé a déposé son projet de loi 10 récemment qui vise la création d’un immense centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) qui inclurait à la fois les huit CSSS, le Centre jeunesse, le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement, le Centre de réadaptation en déficience physique et le Centre de réadaptation en dépendance.
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