Depuis septembre, nous avons appris cavalièrement que le Club des Petits Déjeuners laissait tomber notre école. La raison ? Nous avons moins de 25 jeunes inscrits. En fait, le nombre va de soi car nous avons moins de 25 enfants dans notre école. Pourtant, il est bien indiqué sur leur site Internet que « Le principe de base est simple : pour bien délimiter son intervention, le Club ne cible pas les enfants, mais il vise plutôt les écoles situées en milieux défavorisés. »
Il semblerait qu’un changement de cap important ait lieu au sein de l’organisation et qu’en bas de 25 enfants, le service ne pourrait être maintenu tel quel. Il y aurait donc une « réingénierie » empruntée au modèle canadien. On retire donc cette année le salaire de la personne responsable, les vivres ne sont plus distribués à l’école et certains repas ont disparus. Le Club en serait-il vraiment rendu là ? Sur les 18 000 enfants desservis, combien sont visés par cette nouvelle mesure ? Daniel Germain, président fondateur du Club, voulait que « Chaque enfant, qu’il soit issu d’un milieu favorisé économiquement ou non, a le potentiel de se démarquer et d’exceller. » Dans ce postulat, l’enfant est unique et porteur d’espoir.
Nous croyons que ce n’est pas la quantité qui compte mais bien l’esprit dans lequel le geste est posé. Ici, chaque enfant est essentiel pour maintenir l’école, chaque projet est important pour le développement de la municipalité, chaque geste bénévole est immense et chaque service ou activité est important pour le village. Le conseil municipal et les citoyens travaillent fort pour maintenir la population en place et attirer de nouveaux résidents, visiteurs et familles. Dans le lot de ces actions porteuses on y retrouve des consultations citoyennes, des logements municipaux, l’ouverture d’une auberge de jeunesse, des refuges nature au Parc Régional des Appalaches, le démarrage d’une garderie, la rénovation du terrain des loisirs, la Politique familiale, un projet d’égouts …. Alouette !
Nous sommes donc outrés que le Club pousse du revers de la main un milieu qui travaille si fort à sa revitalisation et à la rétention de ses services. Maintenir l’épicerie, le gaz bar, le resto, la caisse, les jeunes, les entreprises, l’école; tout est constant défi. À cela s’ajoute aujourd’hui le Club des Petits déjeuners à cette liste. Sainte-Lucie-de-Beauregard est un village magnifique, un milieu d’acériculteurs et de forestiers niché au centre du Parc Régional des Appalaches. Nous avons besoin de tous les acteurs pour nous aider à maintenir notre village en vie.
C’est devant cette injustice que nous demandons à M. Germain, président fondateur, à Jean Brodeur, directeur général et à Pascale Gouin, présidente du conseil d’administration; de revoir leur nouvelle politique et de continuer à offrir le service comme avant, à toutes les petites écoles du Québec qui auraient moins de 25 enfants inscrits au Club. La ruralité, même éloignée, doit avoir sa place dans le Club des petits Déjeuners du Québec. C’est une question d’équité et de solidarité pour tous les enfants québécois.
Source: Le conseil municipal de Sainte-Lucie-de-Beauregard
Visionner également le reportage de Radio-Canada: http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/11/27/007-restructuration-service-ecoles-club-petits-dejeuners.shtml
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